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  • Photo du rédacteurDaniella Imae

Refleurir après un hiver de dépouillement


Cher Toi,

Ce printemps m'offre un bon nettoyage de vieilles blessures que je continuais à éviter, puis petit à petit, bien accompagnée, je m'en suis approchée, j'ai laissé les émotions me traverser et c'est une magnifique croissance qui m'a été offerte. Je vous raconte un peu ?

J'ai vécu récemment un abandon qui m'a emmené loin dans la colère, puis profondément dans la tristesse. L'occasion s'est présentée de pouvoir l'écrire, la partager et la vivre avec cette personne. Ce qui a déjà été pour moi un beau cadeau de la vie, une occasion d'honorer aussi mon envie de faire face à ce qui m'arrivait et de mettre en action tout ce qui était possible pour ne pas laisser s'installer de la rancune ou de l'aigreur ou pire des points de suspension ...

Mais je sentais mon cœur toujours aussi lourd, alors je me suis replongée dans cette tristesse et j'ai pu accueillir que cet abandon venait en fait réveiller un autre abandon par un homme, il y a 5 ans, tout aussi violent. Je restais étonnée de voir que cette blessure saignait encore. Mais mon cœur n'avait pas finit de me peser, je suis donc retournée plonger dans cette émotion de tristesse, la laisser me traverser et là j'ai vu que mon père si absent dans mon enfance m'avait également fait ressentir cet abandon. Je pouvais ainsi faire le deuil de tout ce que j'aurai souhaité recevoir de mon père. Je pouvais faire le deuil de la famille recomposée que j'avais tant rêvée.. quand j'ai réalisé qu'en fait je n'avais pas fait le deuil de mon divorce, ni de celui de mes parents. Toute transition, même si elle semble douloureuse apporte toujours la croissance. Vivre un deuil c'est accueillir la possibilité de faire autrement, d'aller plus loin, plus profond et surtout de se connaître en toute authenticité.

Je me pensais ainsi débarrassée de cette lourdeur et effectivement, je pouvais m'abandonner beaucoup plus légèrement au deuil de cette relation amoureuse, ma tristesse était beaucoup plus légère, elle prenait peu à peu le nom de mélancolie.

Puis, le week-end passé j'ai participé à un stage de biodanza "Instincts et Transcendance", je suis entrée de tout mon être dans ces propositions. Et en replongeant dans ces instincts, j'ai recontacté la petite fille sauvage que j'étais il y a bien longtemps, cette petite fille que j'appelle "celle d'avant", quand tout était facile, simple, ma vie à la montagne, avant les premières grandes blessures dont je me souvienne. Et je me suis rendue compte en laissant tout mon corps et mon cœur entrer dans ces propositions d'exploration de mes instincts qu'en fait c'est elle que j'avais abandonnée, cette petite sauvage qui sommeillait en moi, et que la source de ma souffrance était bien dans mes mains. Cette fois la tristesse s'est écoulée depuis sa source et comme j'étais dans une communauté humaine, j'ai été accueillie pleinement dans ce que je vivais. Pleinement, je veux dire sans jugement, sans question, juste un être humain présent pour un autre être humain.

De mon cœur,

Daniella Imae

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